Un nouveau paysage de représentativité dans la branche
Côté salariés, sont reconnues représentatives dans la CCN de la radiodiffusion la CFDT, la CGT, la CGT-FO et Solidaires.
Leur poids dans la négociation d’accords collectifs est désormais le suivant :
- CFDT 56,11 % ;
- CGT 24,68 % ;
- CGT-FO 9,80 % ;
- Solidaires 9,41 %.
La CFDT enregistre une baisse significative d’un peu plus de dix points par rapport à la précédente mesure, tandis que Solidaires fait son entrée dans la représentativité de branche.
Côté employeurs, l’arrêté reconnaît trois organisations représentatives :
- la Fédération des employeurs de la radio privée (FERP)
- le Syndicat national des radios libres (SNRL)
- la Confédération nationale des radios associatives (CNRA).
Le SNRL, première organisation du périmètre associatif
Ce tableau place très clairement le paysage . En effet, le bloc associatif devient majoritaire face à la radio privé : la radio privée commerciale reste première force avec la FERP (48,39 %), mais le bloc associatif SNRL + CNRA atteint 51,61 % des voix.
Le SNRL, avec 31,58 %, devient la première organisation du périmètre associatif et une force d’équilibre incontournable dans la branche.
Concrètement, aucune configuration ne peut s’ignorer : la FERP ne peut peser seule sans tenir compte des radios associatives, et le bloc associatif ne peut se construire sans le SNRL. Cette arithmétique donne au syndicat une capacité réelle d’influencer la trajectoire des futurs accords, en particulier lorsqu’il s’agira de défendre les spécificités des modèles non lucratifs.
Poursuivre les efforts et sécuriser les spécificités associatives dans les futurs accords
Dans la continuité des travaux qu'il a déjà engagé, le SNRL mesure l'importance de plusieurs séquences de négociation qui vont être déterminantes : mise en cohérence des minima salariaux avec la réalité économique des radios associatives, encadrement des CDDU et des emplois artistiques et journalistiques, reconnaissance des contraintes de petite taille d’employeur, articulation des dispositifs publics (FSER, aides à l’emploi, soutien à la transition numérique) avec les obligations conventionnelles.
Avec 31,58 % du poids patronal, le SNRL entend utiliser pleinement cette représentativité pour :
- défendre une approche des accords qui tienne compte des échelles de budget des radios associatives ;
- éviter des normes pensées pour les grands groupes mais impossibles à absorber par les petites structures ;
- faire reconnaître, dans la branche, la spécificité d’un secteur financé à plus de 50 % par des fonds publics et par le FSER, avec une mission d’intérêt général qui dépasse le seul critère économique.
Le SNRL se fixe trois priorités dans ce nouveau contexte de représentativité : consolider sa base et son poids réel dans la branche en s’appuyant sur les radios adhérentes, peser dans chaque séquence de négociation sur la convention collective 1922 pour sécuriser la soutenabilité des obligations pour les radios associatives, et utiliser ce rapport de forces pour porter une vision claire : une branche radiophonique où le pluralisme, l’ancrage local et la mission sociale des radios associatives sont pleinement pris en compte dans les textes.
Liens utiles vers les arrêtés :
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000052540630
https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000052540204












