Syndicat National des Radios Libres
Audiovisuel & Technologies

Le SNRL répond à la consultation publique relative à l'avenir de la TNT, lancée par la DGMIC et le CSA


Mercredi 17 Juillet 2013 - 21:26

Au regard des travaux actuels du Gouvernement relatif à l’affectation des fréquences UHF de la bande dite des 700 MHz, la Direction Générale des Médias et des Industries Culturelles (DGMIC) a ouvert le 2 juillet dernier, une consultation publique sur l’avenir de la plateforme TNT. Celle-ci a vocation à être organisée conjointement avec le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA). C'est l'occasion pour le SNRL de dénoncer une approche trop souvent parcellaire, et en conséquence non pertinente.


Le SNRL répond à la consultation publique relative à l'avenir de la TNT, lancée par la DGMIC et le CSA
La course à la technologie nous a déjà fait perdre de vue à plusieurs reprises les valeurs sur lesquelles reposent notre modèle audiovisuel français, part de la fameuse exception culturelle qui fait tant parler d'elle à travers le monde. Éviter de retomber dans ces travers, c'est bien tout le sens donné au projet de rapprochement entre le CSA et l'ARCEP. Néanmoins les vieilles habitudes ont la vie dure, et cette nouvelle consultation publique ne pose pas les bonnes questions dans le bon ordre.

A l'époque de la mutualisation et de la convergence tous azimuts, cette nouvelle consultation publique évoque à nouveau l'avenir d'un seul média - la télévision - sans prendre le temps d'analyser une vision macro du secteur de l'audiovisuel dans son ensemble, lui-même impacté par un univers bien plus vaste : l'économie d'internet et les nouveaux modes de consommation de contenus.

Le SNRL a profité de cette consultation pour rappeler son opposition totale à l'usage de la Bande III pour l'offre TNT, celle-ci étant d'ores et déjà affectée à la radio numérique.

D'une manière plus générale, le Syndicat National des Radios Libres aurait souhaité que cette consultation publique fasse l'objet d'un questionnement prélable sur les choix stratégiques liés au maintien d'un socle essentiel de la démocratie au sein d'un univers technologique connecté, en particulier le pluralisme, la liberté d'expression, et la gratuité d'accès.

L'absence de question en ce sens dans la consultation est inquiétante, car une fois les 700 MHz affectés au monde connecté, la France aura engagé le déclin de son modèle audiovisuel. Cette consultation procède d'une approche partielle de la problématique, la même que celle menée dans le dossier RNT depuis des années et qui amène aujourd'hui l'avenir de la radio dans le brouillard.

Le Gouvernement ne doit pas se laisser enfermer dans des raisonnements trop limités si on veut que les services audiovisuels historiques résistent à la généralisation de la concurrence internationale via les réseaux IP.


Document joint :