Audiovisuel & Technologies

"Prêt pour la radio numérique" ? Evidemment !


Jeudi 19 Juin 2014 09:55

Ça n'a l'air de rien, mais la radiodiffusion vit une double révolution ce 20 juin. La première révolution c'est la diffusion numérique d'une centaine de radios à Paris, Marseille et Nice. La deuxième révolution, c'est que cette diffusion se fasse sur une nouvelle bande de fréquences, la Bande III, une ressource très convoitée.


Au regard de la Loi du 30 septembre 1986, modifiée par les lois du 9 juillet 2004, du 5 mars 2007, et du 5 mars 2009, le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel a décidé que la RNT démarre en France le 20 juin 2014.

La Bande III a été affectée à la radio, sans préjudice pour la bande FM, comme le souhaitait le syndicat. Le pluralisme a été respecté et de nombreuses radios locales et associatives, éditeurs présents en FM, ainsi que de toutes nouvelles radios, y ont été sélectionnées et autorisées par le CSA.

Sur Marseille, Nice et Paris, premières zones de déploiement choisies par le CSA, les auditeurs vont pouvoir retrouver leur station préférée avec de nouveaux récepteurs, plus performants, et découvrir de nouvelles radios, locales, régionales, nationales et thématiques, qui vont venir enrichir le paysage radiophonique.

 

Toutefois, le syndicat œuvre pour que la RNT soit prochainement déployée partout en France et reste dans l'attente de connaître, sur la base de l'article 29-1 de la Loi de 1986 relative à la Liberté de Communication "avant le 30 juin 2009, le calendrier des appels à candidatures à venir ainsi que la liste des zones associées, afin de permettre le déploiement des services de radio numérique sur le territoire métropolitain". En dépit de quelques années de retard, le SNRL ne doute pas de la volonté du régulateur de se conformer, dans les meilleurs délais, à la législation en vigueur.
 


Surmonter les obstacles politiques : les pouvoirs publics sont comptables de la réussite de la RNT

Des dispositions ont, à notre grande satisfaction, été prises récemment par le Gouvernement, en faveur d'une norme de diffusion économe et durable que nous avons été les seuls à promouvoir sans discontinuer depuis 2006 (DAB+).

Il reste aujourd'hui que le gouvernement a, d'une part, la responsabilité morale d'accompagner les populations concernées sur chaque zone de déploiement, par le biais d'une campagne d'information a minima telle que réalisée lors du déploiement de la TNT. Le gouvernement a, d'autre part, la responsabilité d'accompagner les entreprises, et particulièrement celles de l'économie sociale (catégorie A) dont le Parlement a voulu qu'elles participent à la mutation de la diffusion du média radio. Encore faut-il que cet engagement soit soutenu par une dotation spécifique raisonnable. C'est pourquoi nous souhaitons que le FSER soit doté d'une ligne de financement fléchée, par le législateur, sur cet engagement.

A J-1 du lancement officiel de la RNT en France, il n'en est rien. L’État a-t-il fait le choix de laisser, seuls, les radios privées et les auditeurs assumer cette révolution technologique ?

 

Il est primordial, du fait des engagements pris par le législateur et le gouvernement sur l'affectation de la Bande III à la radiodiffusion, que le gouvernement envisage un dispositif volontariste de soutien à la modernisation du média, dédié à la Radio Numérique Terrestre pour les nouveaux entrants comme pour les services en simulcast (les services en double diffusion analogique et numérique hertzienne).
 

Dans ce contexte, la décision attentiste prise par Aurélie Filipetti, en 2012 de ne pas demander l'affectation immédiate de fréquences en Bande III au Groupe Radio France, en dépit de l'avis de son Président d'alors - Jean-Luc Hees -, doit être révisée dès à présent. Pour le SNRL, ni le service public, ni d'ailleurs aucune autre radio ne doit rester à la traîne, et toutes doivent contribuer à la modernisation du média, dans l'intérêt des auditeurs. Il ne peut y avoir de radio à deux vitesses. La prochaine étape devra donc nécessairement intégrer ces éditeurs.


www.pretpourlaradionumerique.fr

Tout comme lors du combat mené pour la libération des ondes en 1981, les acteurs associatifs et indépendants de la radiodiffusion n'ont pas attendu le gouvernement pour relever le défi du pluralisme sur la radio numérique.

A Paris, un multiplexe mutualisé, regroupant exclusivement des radios associatives - tel que préconisé par le SNRL -, sous forme de société coopérative, a été créé par RadioCoop, avec le soutien des collectivités territoriales. Son niveau d'exigence-qualité est similaire à celui des diffuseurs traditionnels et représente un modèle indépendant bien plus économe.

 

Dans ce mouvement en faveur de la radio numérique et dans l'attente d'un sursaut d'implication des pouvoirs publics, le SNRL lance le site « Prêt pour la Radio Numérique » afin que les radios, leurs partenaires et leurs auditeurs puissent s'informer chaque jour sur la nouvelle radio qui se construit en France et chez nos voisins européens.


Votre contact au SNRL : rnt@snrl.fr

L'identité visuelle PPLR (Prêt Pour la Radio Numérique) en libre-téléchargement :
 

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