Syndicat National des Radios Libres
Europe & International

La radio est le média mondial le plus écouté


Lundi 20 Novembre 2023 - 20:57

Le 13 novembre dernier, l'Association Mondiale des Radios Communautaires était une des rares organisations non gouvernementales à être invitée à s'exprimer lors de l'Assemblée Plénière de la 42ème Conférence Générale de l'UNESCO. Cent soixante-trois États participaient à cette conférence générale, chargée de déterminer l'orientation de cette agence des Nations Unies. Cette assemblée se tenait en présence des États-Unis, qui ont abandonné cet été leur politique de retrait de l'UNESCO.


L'UNESCO, United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization, est une des plus anciennes agences des Nations Unies, créée à l'époque de la Société des Nations. Cette institution a intégré dans son périmètre les normes sur les médias et la liberté d'expression. Elle joue un rôle important en faveur du soutien aux médias pour le développement durable et la diversité culturelle et influence la politique des grandes fondations privées en faveur des médias dans les pays du Sud. C'est l'UNESCO qui est chargée d'organiser le World Radio Day, tous les 13 février de chaque année.

L'Association Mondiale des Radios Communautaires (World Association of Community Radios), créée au Québec en 1983, a été reconnue comme membre associé à l'UNESCO en 2003, un statut privilégié partagé par très peu d'organisations internationales de la société civile. L'AMARC fait notamment partie de l'organisation du World Radio Day. C'est la première fois que l'AMARC est invitée à prendre la parole lors d'une assemblée plénière de la Conférence Générale.

Emmanuel Boutterin, président de l'AMARC International, s'est fait le porte-parole des douze mille radios locales dites « communautaires » et des quatre-vingt mille travailleuses et travailleurs de ces médias, animateurs et journalistes, pour déclarer notamment que « Sur tous les continents, même dans les montagnes, sur les îles et dans les vallées, en zone de paix et en zone de conflit, en zone urbaine et en zone rurale, dans les quartiers des mégapoles et chez les peuples autochtones, la majorité de la jeunesse et une partie des adultes sont branchés sur les réseaux sociaux. Mais quand une voix dans le poste de radio annonce un événement, un concert, la météo, quand une maman parle de sa famille, quand une petite fille récite l'alphabet, quand un médecin parle d'un traitement, quand un animateur commente un match de foot, quelqu’un monte le son et tout le monde lève la tête de son téléphone. »
Le président de l'AMARC poursuit : « Nous voulons que les radios locales jouent un rôle de lien social, de progrès éducatif, de développement économique et de paix sur leur territoire et dans les familles, de lutte contre les fake news, les stéréotypes, les violences et le complotisme. Nous les accompagnons dans cette voie. Nous agissons avec le soutien de l'UNESCO, et d'autres agences des Nations Unies, grâce au financement de micro-projets. À ce moment, je remercie Mirta Lourenço, Chef de Section pour le développement des médias et la société à l'UNESCO. »

L'AMARC a plaidé auprès des ambassadeurs des pays du monde pour favoriser la diversité, l'accès aux fréquences et aux systèmes de soutien que chaque État doit pouvoir apporter aux médias locaux communautaires.