Audiovisuel & Technologies

A la rencontre d'Olivier Schrameck, Président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel


Lundi 17 Juin 2013 23:50

Le Président du CSA, accompagné de son nouveau directeur de Cabinet, Jean-Baptiste Gourdin, a rencontré des représentants du SNRL le 17 juin dernier, dans le cadre d'une première réunion de travail à la Tour Mirabeau.


Olivier Schrameck, Président du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel
Le syndicat, représenté par son Président Emmanuel Boutterin, par Pierre Boucard, Délégué National à la gestion du spectre, et par son Délégué Général, Pierre Montel, a réaffirmé sa volonté de préserver les principes et dispositifs énoncés aux articles 29 et 80 de la Loi de 1986 relative à la Liberté de communication, dans les débats à venir sur l'attribution de la ressource hertzienne, le pluralisme et la Grande Loi Audiovisuel prévue pour 2014.

Il s'agissait d'un échange de point de vue ouvert, sur les thématiques chères au syndicat, à savoir : la situation du paysage radiophonique en France ; les modèles économiques des différents types d'éditeurs ; la place de la radiodiffusion de l'économie sociale dans les futurs dispositifs législatifs ; la défense de la place des radios associatives et l'allocation de fréquences en Bande II ; la situation sur la Bande III et la Radio Numérique Terrestre.

Pour un paysage radiophonique français pluraliste et diversifié

Olivier Schrameck a clairement réaffirmé son attachement à un paysage radiophonique pluraliste et diversifié, soulignant une attention particulière consacrée au pluralisme et à la diversité que représentent les 650 éditeurs associatifs sur les territoires métropolitain et d'outre-mer.

Ce fut l'occasion pour le SNRL de se féliciter de la moyenne nationale de 21% de fréquences attribuées en Bande FM aux éditeurs de catégorie A garantissant ainsi une pluralité des expressions, mais aussi de dénoncer de profondes inégalités régionales, avec seulement 11 % dans la région Nord Pas de Calais (source CSA - bilan 2012). Le syndicat a également insisté sur la nécessaire équité des puissances d'émission autorisées et des zones de couvertures autorisées entre les différents types d'éditeurs, sur l'ensemble du territoire national.

Le syndicat s'est par ailleurs fortement étonné de la proposition d'un ancien membre du Conseil, Philippe Levrier, qui vise à proposer un bouquet payant de radios numériques en Bande III. Le SNRL a tenu à s'opposer vivement à cette évolution contre-productive de l'usage de la Bande III et a réaffirmé que celle-ci devait rester dédiée à la radiodiffusion hertzienne d'accès libre et gratuit pour les auditeurs. Pour le syndicat, les propositions centrifuges en Bande L, et en Bande III, ne doivent pas prospérer : elles ne correspondent ni aux impératifs de diversité culturelle ni aux exigences de pluralisme des éditeurs.

De la même manière, le SNRL a annoncé son opposition au projet du Gouvernement de vendre aux télécoms la Bande des 700 Mhz, initalement prévue pour le développement de la télévision HD. Soulignant sa convergence de vue sur le sujet avec le régulateur, le SNRL s'oppose fermement à ce jeu de chaises musicales qui, par incidences, impacterait directement la place des radios sur la Bande III et donc l'avenir du secteur tout entier.